Le monde du travail évolue, avec d’énormes conséquences pour les femmes. D’autant que les avancées technologiques et la mondialisation représentent des opportunités inédites pour celles qui y ont accès.

Le 8 mars, soyez loquace

Ce jeudi, le monde célébrera, comme tous les 8 mars depuis 1982 en France, la Journée des droits des Femmes.

Flash-back sur les droits professionnels acquis par les femmes

• 1965 : Les femmes peuvent exercer une profession sans l’autorisation de leur mari
• 1972 : le principe de l’égalité salariale des hommes et femmes est voté
•  1983 : Loi Rouby : égalité professionnelle entre les femmes et les hommes
• 1992 : le harcèlement sexuel est introduit dans le Code pénal
• 2000 : 1ère loi sur la parité politique
• 2001 : Loi Génisson relative à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
• 2004 : Accord national interprofessionnel relatif à la mixité et à l’égalité professionnelle signé à l’unanimité
• 2006 : loi relation à l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.
• 2008 : Inscription dans la Constitution de « l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales
• 2011 : Loi Copé-Zimmermann pour une représentation équilibrée des femmes et hommes au sein des conseils d’administration des plus grosses entreprises
• 2012 : Loi Sauvadet pour la parité au sein de la haute fonction publique
• 2016 : Loi du 8 août qui interdit tout agissement sexiste au travail « Tu veux pas user de tes charmes auprès du client pour le convaincre »
• 2016-2020 : premier plan interministériel en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

En effet, si la chronologie progresse en faveur de l’égalité femmes-hommes, le combat, lui, est loin d’être terminé.

Ainsi, rappelons à tous les acteurs de franchir le pas pour la parité entre les sexes : « pour une planète 50/50 d’ici 2030 »

Les sujets qui fâchent

Parlons peu parlons chiffres

• En Europe, 1 manager sur trois est une femme

Oui, vous avez bien lu, seulement 1 sur 3 !

En 2016, 33% des sièges de managers étaient occupés par des femmes en France. Le pays champion de l’égalité est la Lettonie, avec 47% des femmes à ces postes clés. La Pologne et la Slovénie sont aussi parmi les bons élèves, avec un taux de 41%. En revanche, les femmes ont plus de mal à voir leur carrière évoluer au Luxembourg, puisqu’elles occupent seulement 18% des postes à responsabilités.

• A travail égal, salaires toujours distincts

Cet écart de salaire criant n’a pas de raison d’être. Les femmes gagnent :

• 9 % de moins que les hommes à poste équivalent
• 25 % en moyenne de moins tous postes confondus

• Les lignes commencent à bouger, mais il reste du chemin à parcourir

On compte huit lois successives qui impose l’égalité professionnelle entre les sexes. En revanche, on compte actuellement 60% des entreprises qui ne respectent pas ces lois. D’autant que l’Etat ne sanctionne que 0,2% de ces entreprises.

• Top 10 des pays les plus paritaires

1. Islande
2. Norvège
3. Finlande
4. Rwanda
5. Suède
6. Nicaragua
7. Slovénie
8. Irlande
9. Nouvelle Zélande
10. Philippines

Les femmes de demain

« Simple forte, aimant l’art et l’idéal, brave et libre aussi, la femme de demain ne voudra ni dominée ni être dominée. »

Louise Michel

La mondialisation, les innovations numériques et les changements climatiques, entre autres facteurs, continuent à transformer le monde dans lequel nous travaillons. Une situation qui présente des défis et des opportunités dans la réalisation du potentiel économique des femmes pour un avenir meilleur.

Dans l’univers des TPE, les femmes gèrent mieux

Florissante, forte, pérenne, novatrice… C’est un fait, les sociétés dirigées par les femmes sont en meilleur santé que celles qui ont un homme comme dirigeant. La valeur professionnelle et la réussite n’ont pas de sexe… ou pas celui que l’on croit !

Voilà, ce que conclut le quatrième baromètre Manageo, après avoir analysé les données de plus de 5,7 millions de TPE françaises. Ainsi, pendant l’année 2016, seulement 2,4% des TPE dirigées par une femme sont qualifiées de défaillantes, contre 3,9% pour celles dirigées par un homme.

En croisant ces données avec le score de solvabilité des TPE et avec leur classification selon leur niveau de risque, le résultat est sans appel : les petites entreprises dirigées par des femmes ont 38,5% moins de risques de faire faillite que celles dirigées par des hommes.

Et pourtant, les femmes sont malheureusement encore trop peu nombreuses à se lancer.

En effet, bien qu’en progression depuis cinq ans, le nombre d’entreprises dirigées par des femmes est loin de faire part égale avec celles dirigées par des hommes. En 2016, 32,4% des TPE avaient une femme pour dirigeante, soit plus de 1,8 million de petites entreprises.

Alors mesdames, pourquoi pas vous ?

Jetez-vous à l’eau !

Plus diplômées que les hommes, et protégées avec les récentes lois paritaires, les femmes sont plus proches que jamais du pouvoir. Pourtant, elles seraient les premières à se fixer des limites sur le terrain. C’est le triste constat de la journaliste et auteure, Florence Sandis, dans son ouvrage “Brisez le plafond de verre”. Son message ? Que les femmes désireuses de devenir des leaders ne se sabotent pas elles-mêmes. Pour ça, elle fournit des exercices pratiques pour aider les femmes à trouver le « déclic » et oser viser les plus hautes marches.

Quelques exemples :

• Identifier les freins qui vous empêchent d’avancer
• Oublier les mauvais présages et oser
• Mettre en valeur ses différences
• Apprendre à dire “non”
• Se mettre en action
• Profiter des occasions
• Maîtriser le timing
• Être fière de sa féminité
• Oublier la perfection, car viser la perfection, au mieux, engendre de la frustration et au pire, nous paralyse
• Éliminer les clichés
• Apprendre à conserver le pouvoir
• Associer les hommes, car la mixité est l’ultime clé pour briser définitivement le plafond de verre qui freine les femmes

Les entreprises où il fait bon vivre

Il y a aussi des entreprises certifiées par le Label égalité qui sont exemplaires dans leurs pratiques égalitaires. Le label égalité est la marque d’organismes novateurs dans leur approche de l’égalité entre les femmes et les hommes. Il concrétise une volonté politique forte, celle de valoriser l’égalité professionnelle au cœur des entreprises comme des institutions.

Citons quelques-unes des entreprises labellisées :

• Airbus Helicopters
• Axa France
• Groupe Casino
• L’Oréal SA
• PSA Peugeot Citroën
• Schneider – Electric France
• Société Générale
• Ville de Rennes
• Deloitte

Des entreprises se distinguent dans leur gestion de l’égalité femmes-hommes travail à un niveau international. Citons l’exemple de l’entreprise française L’Oréal. Non seulement, cette dernière est labellisée « label égalité », mais elle est de plus championne de l’égalité femmes-hommes à travers le monde, d’après un rapport  publié mardi 11 avril 2017 par l’organisation Equileap.

 

 

Ce jeudi 8 mars, comme les 364 autres jours, tweetez, likez et partagez pour cette cause. Le web 2.0, un allié de taille pour accélérer l’évolution en faveur de l’égalité des sexes. En effet, Internet joue un rôle crucial pour promouvoir la lutte contre les stéréotypes, refléter la situation actuelle des femmes (et des hommes !) et encourager la parité.

#droitsdesfemmes #8mars

 

Pour approfondir le sujet :

• Le coût économique des discriminations (publié le mardi 20 septembre 2016) : http://www.strategie.gouv.fr/publications/cout-economique-discriminations 
• Écart de salaire hommes-femmes : un plan d’action d’ici fin mars (article du 21 janvier 2018) : https://www.capital.fr/economie-politique/penicaud-veut-supprimer-dici-2022-lecart-de-salaire-hommes-femmes-a-travail-egal-1266777
• Rapport annuel du WEF (dévoilé le jeudi 2 novembre 2017) : https://www.weforum.org/